Sud-Kivu :Plusieurs fonctionnaires de l’État en attent de la reconnaissance officielle participent à la deuxième vague d’enregistrement
Sous un soleil de plomb et intempéries à Bukavu, la Maison de la Femme, située à Labotte, est assiégée par des dizaines d’agents et fonctionnaires de l’État de la province du Sud-kivu depuis le 18 novembre 2024.
Ce lieu abrite la deuxième phase de l’opération d’enregistrement des agents publics, une campagne d’envergure pour régulariser la Fonction publique dans la province du Sud-Kivu.
Un processus méticuleux
Pilotée par une équipe de dix agents de la Fonction publique venus de Kinshasa et 4 de la province du Sud-Kivu, cette campagne d’identification exige des documents administratifs précis et à jour. Chaque fonctionnaire doit présenter une fiche FO2, un arrêté sous statut, une décision d’affectation signée par le gouverneur de province, une carte d’électeur, ainsi que les diplômes requis. Ces vérifications visent à certifier l’authenticité des dossiers et à garantir une gestion transparente des ressources humaines.
« Notre objectif est d’avoir des listes claires et fiables. Ce travail est essentiel pour une Fonction publique efficace et crédible », a expliqué un responsable de l’équipe de contrôle.
Des chiffres significatifs, des défis majeurs
D’après un rapport préliminaire de la fonction publique en province, la province du Sud-Kivu compte 22 866 agents réguliers répartis dans 54 divisions différentes et 1 673 cas litigieux après la première vague d’enregistrement. Ces cas litigieux concernent des matricules empruntés, des incohérences d’âge ou des fiches FO2 absentes des registres officiels.
Malgré l’importance de cette initiative, les résultats de la première vague d’enregistrement, lancée il y a plusieurs mois, n’ont toujours pas été publiés. Cette situation suscite frustration et incertitude parmi les fonctionnaires concernés.
Vers une Fonction publique assainie
L’opération vise à actualiser l’annuaire des agents publics en éliminant doublons, anomalies et agents fictifs. Ce processus est également crucial pour une gestion efficace des budgets et des ressources humaines de l’État.
Cependant, des défis subsistent. La lenteur des opérations, le manque d’informations aux agents et les erreurs administratives contribuent à un climat de mécontentement. « Nous sommes ici depuis des heures. Ce processus, bien qu’important, manque d’organisation », se plaint un agent rencontré dans la file d’attente.
Une opération à surveiller
Avec des milliers de dossiers en attente de traitement, la deuxième vague d’enregistrement met en lumière les faiblesses structurelles de la gestion administrative. Les autorités locales, conscientes des attentes, promettent d’intensifier leurs efforts pour finaliser cette opération.
En attendant, les longues files d’attente devant la Maison de la Femme continuent d’illustrer les espoirs des agents publics pour une reconnaissance officielle et une Fonction publique plus crédible.
Conclusion
Ce processus, bien qu’exigeant, est une étape essentielle pour restaurer la transparence et l’efficacité dans la gestion des agents publics au Sud-Kivu. Les autorités sont appelées à tirer des leçons des lacunes observées dans la première vague afin d’optimiser le déroulement de cette deuxième phase cruciale.
À Bukavu, sous un soleil accablant, une foule dense d’agents et fonctionnaires de l’État patiente devant la Maison de la Femme, dans le quartier La Botte. Ce site abrite la deuxième phase d’enregistrement des agents publics de la province du Sud-Kivu, une opération visant à clarifier et à assainir les effectifs de la Fonction publique.
Un processus strict d’identification
Menée par une équipe de dix agents de la Fonction publique, cette campagne de recensement repose sur un contrôle rigoureux des documents administratifs. Chaque fonctionnaire doit présenter une fiche FO2, un arrêté sous statut, une décision d’affectation signée par le gouverneur de la province, une carte d’électeur ainsi que des diplômes.
« Nous vérifions chaque dossier pour nous assurer que seuls les agents réguliers sont enregistrés. Cette rigueur est essentielle pour restaurer la crédibilité de la Fonction publique », explique un des responsables sur place.
Des statistiques préoccupantes
Un rapport préliminaire révèle que 22 866 agents ont été identifiés comme réguliers lors des précédentes campagnes. Cependant, 1 673 cas litigieux ont également été signalés. Ces cas incluent des dossiers où les matricules sont empruntés, des fiches FO2 absentes des registres ou encore des incohérences dans les dates de naissance par rapport à l’octroi des matricules.
Les résultats de la première vague, pourtant lancée il y a plusieurs mois, n’ont toujours pas été publiés, provoquant un sentiment de frustration et d’inquiétude parmi les agents. Cette absence de transparence rend difficile l’adhésion totale des fonctionnaires au processus.
Objectif : transparence et efficacité
L’initiative vise principalement à mettre à jour l’annuaire officiel des agents publics du Sud-Kivu. Les autorités espèrent éliminer les doublons, détecter les agents fictifs et résoudre les anomalies administratives.
Pour certains, ce processus représente un pas vers une gestion plus transparente. Mais pour d’autres, les lenteurs administratives et le manque d’informations sur le traitement des dossiers suscitent des interrogations. « Nous passons des heures ici, parfois pour être renvoyés à plus tard à cause d’erreurs dans nos documents. Il faut mieux organiser ces campagnes », déplore un agent présent dans la file.
Défis et perspectives
Avec des milliers de dossiers encore en attente de régularisation, cette deuxième vague d’enregistrement met en lumière les failles structurelles de l’administration publique au Sud-Kivu. Les autorités locales affirment travailler à une accélération du processus tout en insistant sur l’importance de respecter les critères fixés.
En attendant, les longues files d’attente devant la Maison de la Femme continuent de croître, reflet de l’urgence ressentie par les fonctionnaires. Pour ces derniers, ce recensement représente plus qu’une formalité : il s’agit d’une reconnaissance officielle de leur statut et d’un pas vers une Fonction publique assainie.
Cette campagne, bien que salutaire, nécessite une meilleure planification et une communication renforcée pour garantir son succès. L’enjeu est de taille : restaurer la confiance des agents publics tout en consolidant la crédibilité de l’administration au Sud-Kivu. La publication rapide des résultats des deux vagues sera déterminante pour répondre aux attentes et apaiser les tensions.