Addis-Abeba : Armelle KATEMBERA aborde les inégalités persistantes dans l’accès aux ressources économiques pour les femmes congolaises
Par JOELLE KUJIRABWINJA
À Addis-Abeba, en Éthiopie, Armelle Katembera, coordinatrice de l’organisation CCF (Célébrons le courage de la Femmes), participe à la réunion d’évaluation « Pékin +30 », organisée au siège de l’Union Africaine. Cet événement de haut niveau, initié par la Commission de l’Union Africaine et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, en partenariat avec plusieurs acteurs, vise à mesurer les progrès accomplis depuis l’adoption de la Déclaration de Pékin sur l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes en 1995.
Lors de cet atelier, Madame Katembera s’est exprimée sur la situation préoccupante des femmes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), une région marquée par des décennies de conflits armés et d’instabilité. Elle a souligné les multiples obstacles qui entravent la mise en œuvre de la Déclaration de Pékin dans ce contexte difficile, notamment les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG), qui continuent de sévir malgré les efforts de la communauté internationale et des organisations locales.
En outre, Armelle Katembera a attiré l’attention sur les inégalités persistantes dans l’accès aux ressources économiques pour les femmes congolaises. Elle a expliqué que ces barrières limitent leur autonomisation et leur capacité à contribuer pleinement au développement socio-économique de la région.
« Les femmes de l’Est de la RDC font face à des défis structurels qui restreignent leur accès aux opportunités économiques, mais aussi à la justice et à la sécurité. Pour que la Déclaration de Pékin ait un impact significatif, il est crucial de mettre en place des politiques adaptées aux contextes locaux, » a-t-elle déclaré.
L’évaluation « Pékin +30 » a pour objectif de faire le point sur les engagements pris en 1995, de mettre en lumière les avancées réalisées, mais aussi de proposer des solutions concrètes pour surmonter les défis restants.
En représentant la voix des femmes de la RDC, Madame Katembera espère sensibiliser les décideurs africains et internationaux aux enjeux spécifiques de la région, afin que la question de l’égalité de genre et de l’autonomisation des femmes demeure une priorité.
Cet événement constitue une étape cruciale pour les droits des femmes en Afrique et ouvre la voie à des recommandations qui, espérons-le, renforceront les actions en faveur de l’égalité de genre sur le continent.