Bukavu : Des journalistes en formation sur une gouvernance locale participative

Dans une salle de DCMP de 8 CEPAC animée par des discussions passionnées, 25 journalistes de Bukavu ont entamé ce 2 décembre 2024, une formation organisée par le consortium SYMUF sur financement de la coopération Suisse DDC.

Cette formation n’a qu’un objectif que celui de renforcer leur rôle des journalistes dans la promotion de la gouvernance locale, la redevabilité et la participation citoyenne.

Aubert Mwibakeca, coordonnateur pays du SYMUF, a lancé un appel vibrant aux journalistes présents.

« Vous êtes la voix des citoyens. Vos articles et émissions peuvent transformer nos communautés », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de produire des contenus qui éclairent les citoyens et responsabilisent les autorités.

Au programme de cette formation, des thématiques variées mais cruciales des emissions radios en faveur de la redevabilité et de la gestion des conflits ; accompagnement des autorités locales, notamment la retransmission des débats budgétaires ; portraits de femmes leaders, diffusés sur les réseaux sociaux pour inspirer les générations futures.

La force de ce programme réside dans son approche inclusive. Les journalistes apprendront à créer des dialogues entre citoyens, autorités et société civile. Les jeunes, les femmes, les leaders coutumiers et même les élus locaux auront une tribune pour s’exprimer.

Le professeur Adolphe Bilumba, orateur du jour, a rappelé aux journalistes leur devoir d’approfondir les sujets qu’ils traitent. « Évitez les scoops éphémères, touchez la profondeur des questions de gouvernance, connectez-les aux lois et offrez aux citoyens des analyses qui font sens », a-t-il martelé, avant de conclure sur que l’importance de la lecture pour enrichir leurs productions.

« Cette formation est une opportunité de collaboration », a ajouté Marie, une journaliste en ligne. « Nous devons unir nos forces pour porter les voix des plus vulnérables et influencer les politiques locales. »

Grâce à cette initiative, 60 articles de presse et plusieurs émissions radios et vidéos sur la gouvernance, le leadership féminin et l’environnement seront produite, à walungu, uvira, kalehe,idjwi ainsi que la ville de Bukavu.

Pour Aubert Mwibakeca, l’enjeu dépasse la formation : « C’est une chance pour les journalistes d’être au cœur du changement et de faire entendre les voix de celles et ceux qui restent souvent oubliés. »

À travers cette démarche, Bukavu se dessine comme un modèle de participation citoyenne et de redevabilité, où les médias deviennent les moteurs d’une société plus juste et inclusive.