Désangement de la MONUSCO au sud-kivu : Le PDDRCS espère une relève gouvernementale pour bien poursuivre sa mission
Le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRCS) au Sud-Kivu traverse une période critique en raison de la réduction du soutien financier des partenaires internationaux, alors que la MONUSCO amorce son retrait de la région.
Lors d’un atelier tenu ce 12 août 2024 à l’hôtel Begonias, dédié à la réévaluation de l’impact du départ de la MONUSCO sur les programmes locaux, Grâce Ngabo, la coordinatrice provinciale du PDDRCS, a exprimé ses préoccupations face à la situation actuelle.
Activité un financement insuffisant pour continuer les activités
Le PDDRCS au Sud-Kivu a exprimé un besoin urgent de 4 millions de dollars américains pour continuer ses activités, mais n’a reçu qu’une promesse de financement de 800 000 dollars.
« Nous avons dû élaguer certaines activités que nos partenaires ont jugées trop coûteuses, » a déclaré Grâce Ngabo à la presse. Elle a également souligné que, bien que le soutien financier soit crucial, il ne suffit pas à lui seul.
« Nous avons besoin non seulement de fonds, mais aussi d’un appui logistique pour mener à bien nos activités communautaires, qui sont essentielles à notre programme. »
L’Importance de l’appui gouvernemental
La coordinatrice provinciale rêve d’un soutien accru de la part du gouvernement congolais pour assurer la continuité des activités du PDDRCS. « La MONUSCO a été un partenaire majeur, mais en tant que membre du gouvernement, nous allons nous battre pour obtenir les fonds nécessaires, » a-t-elle affirmé.
Ce retrait progressif de la MONUSCO rend encore plus pressante la nécessité d’un financement local et d’une prise en charge par l’État.
Perspective contribution provinciale et perspectives
Lors de cette même rencontre, le gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi, a rappelé que la province du Sud-Kivu a déjà contribué à hauteur de 1 million de dollars pour soutenir certaines initiatives, y compris le paiement des frais de location de 16 bases que la MONUSCO a léguées aux forces de l’ordre. Cette contribution souligne l’engagement provincial envers la stabilisation et la sécurité, même en l’absence des forces onusiennes.
Espoi un futur sous tension, mais plein d’espoir
Le départ de la MONUSCO marque une nouvelle ère pour le Sud-Kivu, une ère où les responsabilités seront davantage portées par le gouvernement et les institutions locales.
Grâce NGABO reste optimiste, convaincue que, malgré les défis financiers et logistiques, le PDDRCS continuera à jouer un rôle crucial dans la paix et la stabilisation de la région.
Son appel au gouvernement congolais pour un soutien renforcé résonne comme un signal d’alarme, mais aussi comme un espoir de voir ce programme essentiel se poursuivre avec succès.