ENVIRONNEMENT : Dans moins de 46 ans, le monde a perdu plus de 85% de la superficie des zones humides .(rapport WWF 2020)
L’indice mondial de la planète vivante continue de baisser. Il montre une diminution moyenne de 68% de la taille des populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons entre 1970 et 2016 soit une periode de 46 ans. Une baisse de 94% pour les sous-régions tropicales des Amériques est la plus forte baisse observée dans aucune partie du monde selon l’indice mondial des planètes vivantes presenté dans le rapport de WWF de l’année 2020 sortie ce jeudi 10 septembre 2020
la révolution industrielle, les activités humaines ont de plus en plus détruit et dégradé les forêts, les prairies, les zones humides et d’autres écosystèmes importants, menaçant le bien-être humain.
«la plupart des océans sont pollués et plus de 85% de la superficie des zones humides a été perdue. 75% de la surface terrestre libre de glace de la Terre a déjà été considérablement altérée, Cette destruction des écosystèmes a conduit à la menace d’extinction d’un million d’espèces (500000 animaux et plantes et 500000 insectes) au cours des décennies à venir, bien que nombre de ces extinctions soient évitables si nous conservons et restaurons la nature. Les populations de vertébrés ont chuté de 68 % entre 1970 et 2016 » souligne les coulisses de ce rapport écrit en anglais
Parmi les indices analysés, figure l’indice « Intégrité de la biodiversité » qui mesure la capacité des écosystèmes à fournir des bénéfices aux populations, ou services écosystémiques.
« L’indice moyen mondial, établi à 79 %, est bien en-deçà de la limite inférieure de sécurité fixée à 90 %. Et il continue de baisser, en particulier en Afrique. Cet indice était déjà très faible dans certaines régions, comme l’Europe occidentale, où les terres sont utilisées de manière intensive depuis très longtemp. Ce qui laisse supposer que la biodiversité terrestre de la planète est déjà dangereusement compromise », conclut le WWF.
Les études de long terme sur les insectes, qui existent surtout en Europe et en Amérique du Nord, révèlent « une diminution extrêmement rapide, récente et continue du nombres d’insectes, de leur répartition ou de leur poids global. Le déclin touche également le règne végétal. Le nombre d’extinctions connues de plantes est deux fois plus élevé que celui des mammifères, des oiseaux et des amphibiens réunis » lit-on dans les colonnes de ce rapport
Quatre-vingts pour cent de la déforestation mondiale et la majorité des feux de forêts tropicaux, de même qu’une grande partie de la disparition des zones humides et des pollutions des milieux d’eau douce s’expliquent par l’extension des surfaces agricoles pointe Arnaud Gauffier, directeur des programmes au WWF France.
Sur les 6 000 espèces cultivées dans le monde, neuf fournissent deux-tiers de la production alimentaire mondiale. Les chiffres sont aussi préoccupants pour la production animale : sur les 40 espèces animales domestiques, huit fournissent 95 % de la production alimentaire mondiale ; sur les 700 espèces élevées en aquaculture, dix représentent 50 % de la production. Souligne l’ong environnementale le WWF.
En 2019, s’appuyant sur près de 15000 références et sur l’expertise de plus de 150 spécialistes des sciences naturelles et sociales de plus de 50 pays, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a publié sa première évaluation mondiale sur l’état de la Terre.
Ce rapport examine également la vie dans le sol sous nos pieds, les insectes, et les plantes, qui fournissent toutes un soutien fondamental à la vie sur Terre. Du plus gros au plus petit des êtres vivants de notre planète, la surveillance nous démontre que la nature est en grave déclin.
Rédaction