Istm Bukavu : Un cas de violence physique contre une femme au menu de l’implosion dans cette institution
Par la RÉDACTION
Ce mercredi 9 octobre 2024, les enseignants de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bukavu (ISTM-Bukavu) ont entamé une grève, marquée par la suspension totale des activités académiques et scientifiques. Cette action fait suite aux accusations portées contre le Comité de Gestion de l’établissement, soupçonné de mégestion, de détournement de fonds, d’agressions envers le personnel et d’autres comportements jugés contraires aux valeurs de l’institution.
Presque tous les enseignants ont respecté le mot d’ordre lancé par leurs représentants, en s’abstenant de se rendre sur leur lieu de travail.
Ce boycott contredit le contenu d’une lettre émanant de la délégation syndicale et du Président de l’Association du Personnel Administratif et Technique (PATO), qui avaient tenté de minimiser la mobilisation.
Selon les enseignants, cette délégation, composée exclusivement de membres administratifs, a perdu sa légitimité en cessant de défendre les intérêts des agents et en soutenant les dérives du Comité de Gestion.
Un cas emblématique illustrant cette inaction syndicale est celui d’une de leurs collègue victime de violences physiques perpétrées par une autorité qui lui aurait fait des avances en vain, sans qu’aucune assistance ne lui ait été apportée rapportent les grevistes.
Malgré cette situation alarmante, le corps académique et scientifique demeure déterminé à poursuivre la grève jusqu’à ce que des solutions concrètes soient trouvées pour restaurer l’ordre et la bonne gouvernance au sein de l’institution.
Le jeudi 10 octobre 2024, dans un geste perçu comme une provocation, le Directeur Général de l’ISTM-Bukavu KASIGWA MASUMBUKO a ordonné à un chef de section de procéder à la délibération des étudiants, sans la présence des membres du jury, enfreignant ainsi les règlements académiques en vigueur.
Cette décision, jugée illégitime, a renforcé le sentiment d’injustice chez les enseignants, qui demandent une intervention urgente des autorités nationales pour résoudre cette crise et rétablir le fonctionnement normal de l’institution.
Les enseignants dénoncent également l’ingérence du collège des étudiants et de certains membres du personnel administratif dans les affaires académiques, qu’ils accusent de manipulation et de favoritisme. Ils estiment que ces pratiques compromettent l’intégrité et la crédibilité des décisions académiques.
En guise de solidarité, les représentants des enseignants saluent l’engagement de leurs collègues et les encouragent à poursuivre la suspension des activités jusqu’à l’obtention de réponses satisfaisantes.
Ils appellent à une intervention rapide de la Professeure Sombo Ayanne Safi Mukuna, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, elle-même enseignante de carrière, pour prendre des mesures fortes contre le Comité de Gestion actuel, jugé responsable des divisions internes et de la situation de crise.
Face à la gravité de la situation, les corps académiques et scientifiques exigent une réorganisation de la gestion de l’ISTM-Bukavu, afin de rétablir l’ordre et garantir un cadre de travail sain et respectueux des principes académiques. Ils appellent les autorités compétentes à agir rapidement pour éviter toute détérioration supplémentaire de l’institution.