Journée de la paix 2023 : La jeunesse fait le record des déplacés à l’Est de la RDC
Les organisations de la société civile, axées sur la jeunesse et travaillant sur l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité dans la province du Sud-Kivu, étaient à la place de la paix de Bukavu pour célébrer la journée mondiale de la paix le 21 septembre 2023.
Organisée sous le thème « Action en faveur de la paix, nos ambitions pour les objectifs mondiaux », la jeunesse du sud-kivu a mis en lumière les conflits, la mauvaise gestion de l’environnement et les inégalités sociales repérés comme sources de détérioration de la paix et de la sécurité en République démocratique du Congo et dans le monde.
« Les jeunes sont les piliers de la paix et de la sécurité lorsqu’ils sont bien encadrés. » ont rappelé les participants à cette cérémonie.
Par une déclaration commune, la jeunesse du sud-kivu a appelle tous les jeunes à œuvrer pour la paix, car ils en sont les fondements essentiels. Sans paix, le développement est impossible.
« Nous sommes conscients des défis auxquels fait face l’Est de la République démocratique du Congo, notamment le Nord-Kivu et l’Ituri, où l’insécurité grandissante prend de l’ampleur avec la résurgence du M23. La diplomatie entre la RD Congo et le pouvoir de Kigali génère de nombreux déplacements de population et les jeunes représentent plus de 65% des déplacés internes. » a dit madame Joly KAMUNTU responsable de KJN
Malgré ces défis, la jeunesse fait preuve d’une grande résilience face aux contraintes socio-économiques, politiques et environnementales, contribuant ainsi au développement et à l’autonomisation.
« Les élections prévues en RD Congo posent des questions et des incertitudes en raison des contraintes sécuritaires, en particulier dans les zones où l’enrôlement des électeurs n’a pas eu lieu, tel que KWAMOUTH, en raison de conflits entre les groupes ethniques Teke et Yaka. » ont convenu les participants à cette rencontre
Les jeunes ont regretté l’incertitude sécuritaire de la province du Nord-Kivu et l’Ituri, où l’insécurité atteint un niveau record en raison de l’occupation de groupes rebelles .
« Des contraintes politiques et financières se posent également en raison du manque de transparence sur le budget réel de la CENI et de l’exclusion de la jeunesse dans le processus électoral actuel. Il est important de souligner les inégalités sociales auxquelles les jeunes font face dans tous les secteurs de la vie. »
Les organisations de la société civile, axées sur la jeunesse et travaillant sur l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité dans la province du Sud-Kivu, demandent, le retour de la paix à l’est de la RD Congo, en privilégiant la non-violence ; la réduction des émissions de gaz à effet de serre produites par les industries des pays du Nord, principale cause du changement climatique mondial, et la reconnaissance des communautés locales pour leurs crédits carbone ; l’adoption de lois et de politiques favorisant l’inclusion et l’engagement des jeunes.