Journée de l’environnement 2023 : « On vivait dans une ville de Bukavu qui dégageait soit l’odeur des sauces tomates, soit les parfums des fleurs roses. »
MUSEGE ELETHEUR est un habitant de la ville de Bukavu et un fervent acteur environnemental qui a décidé de se retrancher dans son village de Mutshuva vers Birava dans le territoire de Kabare au Sud-kivu afin de vivre dans un environnement champêtre et forestier, évitant ainsi la dégradation environnementale urbaine qui devient plus en plus invivable selon lui.
Votre média www.bkinfos.net est allé le rencontrer au milieu de sa concession de Mushuva.
« La ville de Bukavu est devenue invivable. Notre quotidien est entre incendies, glissements des terres et inondations. Tous ceux-là, ne nous a pas coûté 10 ans des destructions de cette ville.«
Morcellement illicite des parcelles, ventes de sites impropres à la construction, l’exode rurale continue, promiscuité des maisons déjà construites, le non respect des normes urbanistique, l’inconscience des services étatiques du secteur foncier et de l’habitat, ainsi que l’aveuglement de certains habitants qui abandonnent des villages vers la ville pour de fins économiques sont les causes cibles, pointées par ce sexagénaire.
« L’anarchie qui règne dans l’octroie des documents officiels du secteur foncier explique tout ce que nous vivons comme calvaire dans la ville.Mais malheureusement la cause est recherchée dans les ateliers où même de vrais victimes ne sont pas associés.«
Pour MUSEGE ELETHEUR tous les monde est devenue presque malade dans cette ville de bukavu.
» Lorsque vous vous réveillez,c’est sur la pollution sonor de prêt où de loin. Peu importe là où vous êtes dans cette ville, vous vous sentez concerner. Sur les routes ce sont des musiques dans les bus et taxis qui vous accompagneront toute la journée mais également de cris inutiles des vendeuses de légumes, des petits studio, des vendeurs de crédits…des tambours d’églises de réveille même aux alentours des hôpitaux…. Ceux qui n’étaient pas dans la ville de Bukavu d’il y a 10 ans.«
Ce qui était dans la ville de Bukavu, c’est juste la guerre des parfums.
« Dans la Suisse d’Afrique ou Bukavu la verte du Congo belge jusqu’à 1997, on ne sentait que les odeurs des aliments ( la bonne sauce tomatée des menages )ainsi quand la saveur de fleurs roses des arbres qui jonchaient des grandes avenues. On allait à l’école sous les cris d’oiseaux, on se réveillait sous les cris de coqs, et marchait sur les routes bien asphaltées dans un climat calme digne d’une ville européenne au coeur d’Afrique centrale. Tout celà a disparue. »regrette notre interlocuteur qui lui a pris ménage à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Bukavu dans une concession familiale pour éviter les problèmes environnementaux.
Détenteur de plusieurs hectares de terre, ce chikala( concessionnaire agricole) appelle la jeunesse à se retrancher dans les villages pour cultiver les terres afin de nourrir ces habitants entassés dans cette ville construit pour 40milles habitants par les belges mais et qui a dépassé la barre de 1,5millions d’habitants en moins de 60 ans seulement après indépendance.