PDL-145T Sud-Kivu : Les députés provinciaux fustigent les critères de PNUD écartant des entreprises nationales
‘’Les travaux du programme de développement de 145 territoires commencent bientôt. ’’ cette réponse émana constamment de monsieur Pierre GUSIRA chef de sous bureau PNUD, ronge les cœurs des députés provinciaux depuis Mars 2022 à nos Jours renseigne le député BULIMUNTU lors de son intervention à l’assemblée provinciale le mercredi 9 novembre 2022.
Alors que, le PNUD à la responsabilité de gestion et supervision de 54 territoires parmi eux le Sud-Kivu, des doutes s’annoncent déjà dans le chef des représentants du peuple en province.
Le PNUD nous annonce qu’une seule entreprise couvrira les travaux par province et par secteur. Oubliant que la province est vaste et victime des infrastructures routières non praticables et la non-conformité des prix d’achats des certains produits sur les marchés locaux selon les rayons d’actions cibles a évoqué le député provincial Cosmos BISHISHA
L’élu de kalehe renchérit que le PNUD écarte des entreprises à moins de 3millions de dollars américains dans la passation des marchés et pourtant des entreprises avec ce chiffre d’affaires sont à égrainer au bout des doigts dans la province.
La question de sanction pour non-exécution des taches comme convenus a été mentionné par certains deputé qui savent qu’une agence de nations unies ne peut en aucun cas répondre aux instances judiciaires du pays.
« Comment des organes étatiques vont-ils mener le contrôle d’une agence de Nations-Unies? comment cet agence a bénéficié l’argent du gouvernement congolais au lieu des organisations congolaises ? Comment le juge congolais va ester en justice contre le Pnud pour non-exécution du programme connaissant que le PNUD est couvert d’humanité du traité de Nations Unies? » sont des interrogations du député provincial Paterne MURHULA .
D’autres députés provinciaux pensent que cette agence de nations-unies est budgétivore pour rien.
« Il y a 10 ans ; le PNUD a confirmé avoir dépensé plus de 500 millions de dollars au Sud-Kivu mais sur terrain rien comme résultat palpable et pourtant avec 1 million de dollars par territoires par an avec une bonne exécution de ce budget des résultats se présentent vivant, a mentionné le député provinciale David MUBALAMA qui appellent ses collègues à convoquer le sous-directeur de Pnud pour s’expliquer avant les débuts des travaux. » s’interroge le député national David Mubalama Namunyu
Le PNUD est présent également dans le projet PICAGL et je ne vais pas vous dire le résultat a continué le député provincial MUSA ZEROZERO élu de Uvira qui a même mentionné qu’il aurait des enveloppé des opérations retour qui quitteraient la ville de Bukavu pour Kinshasa avant de s’interrogé sur comment le choix est tombé sur le PNUD et non BECCO comme ailleurs.
Le vice-président national du service des passations des marchés publiques en république démocratique du Congo, reconnait que même son agence n’a pas droit de contrôler PNUD bien que le Pnud devrait répondre de son service.
‘’ En cas d’abus de non-exécution dans les programme financés par le gouvernement congolais, le Pnud subit la même sanction comme tout autre exécutant. Mais la vérité est que même notre agence n’a pas le monopole de contrôler sur le PNUD comme tout autre agence onusienne. Dans le 54 territoires sous sa gestion le PNUD est encore à la recherche des entreprises répondant à ses critères ’’a martelé Benoit KALINDA autorité adjoint du marché public.
Le gouvernement de la République, à travers le ministère du Plan, a signé ce jeudi 10 mars 2022, un protocole d’accord avec les 3 agences d’exécution du projet de développement à la base de 145 territoires de la RD Congo. Il s’agit de PNUD, BECCO et CEFF.
Ces 3 agences s’occuperont de tout le processus de passation des marchés. Il y aura des audits interne et externe qui seront organisés. Le coût total du programme est de 1,7 milliard à décaisser progressivement. Déjà 300 millions ont été décaissés à la première tranche et au Sud-Kivu le PNUD avait annoncé à la société civile détenir plus de 50% de la somme totale.
Il n’y a pas des provinces pilotes. Les 3 agences ont chacune une partie de la République à couvrir. Le CEFF couvrira 46 territoires, le BECCO 48 et le PNUD 54.
Initié par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC)comme stratégie permettant d’accroître l’efficacité des politiques publiques et de réduire rapidement la pauvreté et les inégalités spatiales en RDC, le programme de développement Local de 145 territoires (PDL-145T) est constitué de 17 activités opérationnelles réparties sous quatre (4) composantes.
Ces indications sont mentionnées dans le volume I du condensé du PDL-145T publié en décembre 2021 par le ministère congolais du Plan.
Selon ce document officiel, les quatre (4) composantes découlent des priorités qui ont été définies par les bénéficiaires eux-mêmes du PDL-145T au terme du processus consultatif et participatif des acteurs de ces 145 territoires. Il s’agit notamment de:
- Développement des infrastructures socioéconomiques de base;
- redynamisation des économies locales et rurales;
– renforcement de la gouvernance locale et le développement d’un système d’information géo référence pour le suivi du PDL-145T et des autres programmes du pays.
En effet, à l’horizon 2023, les effets du PDL-145T seront perceptibles grâce à la mise en œuvre de 17 interventions retenues dans toutes les quatre (4) composantes dont les résultats attendus sont les suivants :
1° Réhabilitation de 8 844 Km de routes de desserte agricole;
2° Entretien de 30 091,5 Km de routes de desserte agricole;
3° Construction de 444 ouvrages d’art (Ponts, Bacs et Dalots);
4° Construction de 418 micro-centrales (mini centrales solaires);
5° Éclairage public avec système solaire des lampadaires (1 à 3 Km) 417 km;
6° Construction de 3 071 forages de plus ou moins 150 m3 avec pompe intégrée;
7° Aménagement de 447 sources d’eau;
8°Construction de 238 marchés modernes avec espace à vivre;
9° Construction d’un bâtiment administratif dans chaque chef-lieu des territoires;
10°Construction de 636 bâtiments administratifs dans chaque Chef-lieu des secteurs;
11° Construction de 1 450 logements pour le staff dirigeant du territoire;
12° Construction, réhabilitation et équipement de 788 Centres de santé;
13° Construction, réhabilitation et équipement de 1210 écoles;
14° Structuration et professionnalisation de 500 000 producteurs locaux par filières de ménages agricoles porteuses;
15° Superficie aménagée et équipée par territoire et pour 4 filières (75 Ha x 4 filières x 145 territoires) s’élèvant à 43 500 Ha;
16° Approvisionnement des producteurs locaux en 500 000 tonnes des intrants et semences,
17° Acquisition de 4 340 équipements de production, de traitement et de transformation.
Dans le cadre du programme triennal conclu avec le Fonds Monétaire International FMI, l’Etat congolais devrait bénéficier de 750 millions de dollars américains d’appui budgétaire pour améliorer les dépenses du Gouvernement en termes d’investissements publics.