RDC : les besoins en aide humanitaire restent importants en raison du coronavirus (Oxfam)
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’aide Humanitaire, l’ONG Oxfam a rappelé les besoins croissants en l’aide humanitaire pour les populations, six mois après la déclaration du premier cas Covid 19 en RDC, même si des progrès considérables ont été atteints avec la déclaration de fin de la 10e épidémie d’Ebola au Nord-Kivu et en Ituri.
« Devant cette observation, la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire est l’occasion pour Oxfam de rappeler ces défis et inviter tous les partenaires à soutenir tous ces héros de l’humanitaire qui malgré le contexte déjà fragile, et l’impact négatif du covid-19 sur leurs vies font tout leurs possible pour que ce contexte humanitaire volatile ne vient enfoncer les vies des milliers de personnes en besoin à travers la RDC », a déclaré Corinne N’Daw, directrice Pays d’Oxfam.
Selon Oxfam, l’épidémie a engendré une pression supplémentaire importante sur des infrastructures et services sociaux de base déjà très limités, exacerbant les vulnérabilités des populations affectées et aggravant les conditions de vie déjà très précaires de la population (pauvreté chronique, manque d’accès à l’hygiène et l’assainissement, promiscuité, etc.).
« Nous appelons toute la communauté humanitaire à les soutenir et à les appuyer en cette période de lutte contre le nouveau coronavirus », ajoute la directrice pays d’Oxfam.
En cette période de la pandémie, Oxfam signale que depuis le début de cette année, la situation humanitaire s’est détériorée dans l’est du pays, avec une recrudescence des mouvements des populations et des incidents de protection causés par l’intensification des conflits, particulièrement dans les territoires de Djugu et Mahagi (Province de l’Ituri), de Rutshuru et Beni (Nord-Kivu), et de Nyunzu (Tanganyika).
La RDC abrite aujourd’hui la plus grande population de déplacés internes en Afrique avec 5,5 millions de personnes déplacées selon les données confirmées au cours des deux dernière années (mars 2018 à février 2020), soit environ 400 000 de plus qu’en septembre 2019.
Thérèse Ntumba