RDC: les violences s’accentuent dans les deux Kivu, au moins 108 civils tués rien qu’au mois de juin (KST)
Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), projet mené par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York, a publié son rapport du mois de juin sur les violences dans la région du Kivu. Au moins 108 civils ont été tués lors d’incidents provoqués par des acteurs armés. Des chiffres légèrement à la baisse, mais largement supérieur à la moyenne de 90 constatée par le KST depuis le début de ses relevés, en juin 2017.
Selon les statistiques du KST, les Forces démocratiques alliées (ADF) restent le principal auteur de ces violences. Ces combattants s’adaptent aux déplacements de l’armée et ont continué à perpétrer un grand nombre d’exactions.
Pourtant, à la réunion du conseil des ministres de vendredi dernier, le gouvernement a noté « des avancées positives ont été observées dans les opérations dirigées contre les terroristes ADF/MTM et les autres forces négatives notamment dans le Grand-Nord et en Province d’Ituri ».
KST constate que dans les territoires de Lubero et Walikale, « les conflits se sont intensifiés et semblent structurés par l’attitude (bienveillante ou hostile) au gouvernement de Kigali ».
Dans les hauts plateaux du Sud-Kivu, la situation a enfin continué de se dégrader sur les hauts plateaux du Sud-Kivu. « Le conflit tend à se polariser entre des miliciens Banyamulenge sous le commandement de l’ancien officier de l’armée congolaise Michel Rukunda dit « Makanika » et les FARDC, parfois épaulées par des groupes Mai-Mai ». KST note que cette radicalisation laisse craindre de nouvelles exactions contre les civils.