Région de Grands lacs: Dans le cadre du COPIL de la coopération Suisse, des chercheurs présentent à Kigali au Rwanda les résultats de l’étude sur l’approche psychosociale communautaire de l’Est de la RDC

Région de Grands lacs: Dans le cadre du COPIL de la coopération Suisse, des chercheurs présentent à Kigali au Rwanda les résultats de l’étude sur l’approche psychosociale communautaire de l’Est de la RDC

A Kigali la capitale de la République du Rwanda lors du COPIL Regional du Programme Psychosocial Régional de la Coopération Suisse, les chercheurs ont présenté les résultats de l’étude sur l’Approche Psychosociale Communautaire réalisée à l’Est de la RDC dans la prévention des violences.

 

Le Chef Travaux Alain Mulumeoderhwa Bukwanane de l’UCB Bukavu, a présenté les résultats provisoires de l’étude sur les changements chez les bénéficiaires directs de l’approche psychosociale communautaire dans la prévention des violences lors des assises régionales de Kigali au Rwanda.

Il a démontré les effets positifs de cette approche et en quoi, elle est une réponse efficace dans la réduction des violences dans la région de grand-lacs.

les résultats ont montré que l’origine des violences reste la guerre des années 1994 et 1996 dans la région de grand-lacs. Cette situation s’est accentuée par la présence des groupes armés et des rebelles à l’Est de la RDC.

Le  CT Alain Mulumeoderhwa Bukwanane demontre  que l’Approche Psychosociale Communautaire (APC) promue par la Coopération Suisse et certaines organisations partenaires (RFDP, SOSAME…) vise en particulier les communautés et consiste à mettre à contribution les ressources de celle-ci pour faire renaître la solidarité, l’entraide (bénévolat) et surtout la participation pour lutter contre les violences. Cette recherche avait utilisé la méthode qualito-quantitative dans les sites d’études. Après traitement et analyse des donnés.

Les normes culturelles qui donnent plus de considérations aux hommes qu’aux femmes constituent aussi un facteur favorisant les violences. Les viols et les violences se manifestent dans la communauté par le manque de collaboration, les mariages forcés et précoces, la discrimination de la femme, le viol des filles et des femmes, les bagarres, les tortures, la justice populaire, les règlements de comptes ou la vengeance a dit l’orateur du jour.

Les femmes et les jeunes filles restent les catégories les plus touchées. Les survivants(es) se caractérisent par un esprit de vengeance (traumatisme), de honte, de solitude, d’infériorité, de vengeance, d’isolement, d’application de la justice populaire et se culpabilité …

A Walungu par exemple plusieurs changements sont visibles chez les bénéficiaires directs rapporte ces études

Selon les résultats d’enquêtes, des bénéficiaires ont montré la présence d’un changement qui s’observe par la guérison des blessures intérieures, la disparition de l’esprit de vengeance, de solitude, de conflit.

Les résultats quantitatifs ont montré qu’une grande partie de personnes enquêtées avait intégré les ateliers par la sensibilisation d’autres membres du groupe (soit 81,6%) et a déjà commencé à sensibiliser d’autres membres (soit 87,2%). La majorité participait aux travaux en équipe (soit 96,4%) et plus de la moitié reconnait avoir reçu un appui matériel au sein du groupe (soit 58,8%).

 

Les bénéficiaires se disent être engagés à animer les ateliers sur différents thèmes tout en suggérant une formation des personnes-ressources. Ils sollicitent aussi un appui pour une relance économique conséquente

L’impression dans la communauté par rapport aux ateliers est très bonne (à70,4%), les activités sont soutenues par la majorité de la communauté (à 94,4%) et les groupes ont le soutien des chefs et leaders (soit 92,8%). Dans les deux sites, une grande partie des bénéficiaires est disponible à recommencer de nouveau après les atrocités et ne se caractérisent plus par l’esprit de vengeance (soit 95,6%). Une grande partie des bénéficiaires est ouvert déjà à la collaboration intercommunautaire (soit 92,4%).

Pour certaines autorités, les ateliers ont concouru à la diminution des violences, des conflits. Le pardon et le dialogue sont d’application. Les chefs sensibilisent les autres membres à rejoindre le groupe. Même des terres à cultiver ont été octroyées aux participants aux ateliers.

 

L’intégration des ateliers sur l’APC s’est faite par la sensibilisation des membres de la communauté ayant déjà intégré les ateliers ou par les ONG de mise en œuvre dans l’espoir de guérir ces blessures internes causées par ces atrocités.

 

 

Dans sa conclusion, le chercheur explique qu’au vue de ces résultats, cette étude met en évidence un effet transformateur et prouve que cette approche est une réponse efficace dans la prévention des violences.

’Il y a urgence de pérenniser et de consolider les acquis en passant par son institutionnalisation et le renforcement des activités y relatives au sein des communautés et des institutions.’’ a proposé le CT ALAIN MULUMEODERWA

 

Les participants ont vivement remercié le chercheur et montré l’intérêt à approfondir les études sur cette thématique.

 

« Je vous remercie tous de votre engagement dans la réduction des violences dans la région de grands lacs et je vous demande de ne pas baisser les bras. Gardons espoir qu’ensemble nous vaincrons ce problème. » A conclu le CT Alain Mulumeoderhwa Bukwanane.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Janvier Barhahiga

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