Sécurité au Sud-Kivu : 24 morts et hausse des enlèvements en octobre
Le mois d’octobre 2024 au Sud-Kivu a été marqué par une série d’incidents alarmants en matière de sécurité, selon le bulletin de l’organisation SAJECEK Forces Vives, publié le mardi 5 novembre 2024. Le bilan de ce mois fait état de 24 personnes tuées, 16 maisons attaquées, 3 véhicules braqués, 14 enlèvements et 7 cas de justice populaire, révélant une situation préoccupante dans la région.
Diminution des meurtres, mais la violence persiste
SAJECEK constate une légère baisse des cas de tueries, avec 24 victimes en octobre contre 38 en septembre. Toutefois, la ville de Bukavu reste la plus touchée avec 5 décès recensés. Malgré cette diminution, la violence armée continue de menacer la sécurité des habitants.
Augmentation des enlèvements : une nouvelle inquiétude
Les cas d’enlèvements, eux, sont en hausse avec 14 personnes kidnappées en octobre, parmi lesquelles 6 femmes et 8 hommes. Bukavu se distingue une fois de plus comme l’épicentre de cette criminalité. La population vit dans l’angoisse, alors que les autorités semblent peiner à endiguer ce phénomène.
Une montée de la justice populaire
Le recours à la justice populaire s’est intensifié, traduisant la perte de confiance des habitants dans les institutions judiciaires. Au total, 7 cas de justice populaire ont été répertoriés, dont 5 hommes et 2 femmes parmi les victimes. Kalehe et Kabare figurent parmi les zones les plus touchées, avec respectivement 3 et 2 incidents.
Des préoccupations sur les priorités des autorités
Face à ce tableau sombre, SAJECEK Forces Vives interpelle les autorités sur leurs priorités. Pour l’organisation, il devient urgent de rétablir la confiance de la population en renforçant les mesures de sécurité et en luttant contre l’impunité. La recrudescence de l’insécurité au Sud-Kivu suscite de plus en plus d’inquiétude, nécessitant une réponse forte et coordonnée des dirigeants pour restaurer la paix et la sécurité dans la région.
Ce rapport de SAJECEK est un appel clair aux responsables locaux et nationaux pour qu’ils accordent une attention prioritaire aux questions de sécurité et de justice dans le Sud-Kivu.