Sud-Kivu : Braquage des agents humanitaires au PNKB
Le 27 août 2024, une équipe en mission d’analyse du contexte, opérant sous l’égide de la MONUSCO, a été la cible d’une embuscade à proximité de la route vers Kalonge. Les assaillants, identifiés comme des coupeurs de route, ont intercepté et dépouillé les passagers d’une Jeep appartenant à Life & Peace Institute (LPI), une organisation engagée dans la promotion de la paix et du développement durable en République démocratique du Congo.
Une agression Brutale
Les membres de l’équipe, composés d’Antoine, Assistant Programme chez LPI, de Jean-Paul Ntamugenga, Chargé de Programme pour RACOJ, de Simeon Mutupe, Assistant au Programme chez APC, et d’Ephreum, le chauffeur de LPI, ont été soumis à une violence inouïe. Les agresseurs ont non seulement volé leur argent, leurs ordinateurs, leurs téléphones portables et leurs pièces d’identité, mais ils ont également confisqué l’ensemble des bagages de l’équipe. Les victimes ont été torturées, subissant des traitements cruels et dégradants.
L’attaque a eu lieu dans une zone isolée de la RN3, où les bandes criminelles profitent souvent du manque de surveillance pour opérer en toute impunité. Des dizaines de motards qui passaient par la même route au moment de l’incident ont également été pris dans l’embuscade, ce qui souligne l’insécurité persistante le long de cet axe crucial pour les échanges économiques et le transport de biens.
Un contexte sécuritaire alarmant
Cet incident tragique vient rappeler les défis sécuritaires majeurs auxquels sont confrontés les acteurs humanitaires et environnementaux opérant dans les zones rurales du Sud-Kivu. La RN3, reliant Miti à Bunyakiri, est un corridor vital non seulement pour le commerce local, mais aussi pour les initiatives de conservation et de protection de l’environnement. Cependant, la recrudescence des activités criminelles menace ces efforts, compromettant les projets de développement durable et décourageant les initiatives de reforestation et de protection de la biodiversité dans la région de Kalonge.
Un appel à l’action
Les organisations touchées par cet incident, notamment LPI, RACOJ et APC, ont exprimé leur profonde inquiétude face à la montée de l’insécurité. Elles appellent les autorités locales et nationales à renforcer les mesures de sécurité sur les routes de la région et à prendre des actions concrètes pour protéger les citoyens, les travailleurs humanitaires et les environnementalistes.
La protection de l’environnement dans des zones aussi vulnérables que Kalonge nécessite non seulement des efforts sur le terrain, mais aussi un environnement sécuritaire qui permet aux acteurs locaux et internationaux de mener à bien leurs missions. La situation actuelle démontre clairement que, sans une amélioration de la sécurité, les objectifs de développement durable et de préservation de la nature resteront inaccessibles.
Une lueur d’espoir
Malgré la gravité de l’incident, les victimes ont pu regagner Bukavu en sécurité, grâce à l’intervention des autorités locales. Cet événement, bien que traumatisant, n’a pas terni leur détermination à poursuivre leur travail en faveur de la paix et de l’environnement.
Les organisations impliquées sont déjà en train de renforcer leurs protocoles de sécurité et de planifier des campagnes de sensibilisation pour alerter sur les dangers croissants que représentent les coupeurs de route dans la région.
