Sud-Kivu : La cheffe de division des Affaires immobilières accusée de superposés les titres pour spoliation de la grande poste
Des tensions éclatent au sein de la Division provinciale des Affaires immobilières du Sud-Kivu, où KABATI NSHOBOLE Brigitte, récemment installée comme cheffe de division dans la circonscription de Bukavu 1, fait face à de graves accusations. Ce jeudi 21 novembre 2024, les agents de ce service ont organisé une marche jusqu’à l’Assemblée provinciale pour exprimer leurs doléances au président de l’institution, Festo KABEZA. Ce dernier, tout en recevant leur plainte, a exhorté les manifestants à préserver l’ordre public et à manifester dans le calme.
Des accusations accablantes
Les agents, visiblement exaspérés, reprochent à leur supérieure des agissements qu’ils qualifient de contraires aux normes administratives et à l’éthique professionnelle. Parmi les griefs formulés figurent :
1. Engagements illicites de personnel sans respect des procédures établies.
2. Menaces et intimidations des agents, soutenues par des influences politico-militaires et des connexions au sein des services de renseignement.
3. Détournement de fonds et de ressources administratives, entravant le fonctionnement du service.
4. Centralisation abusive de documents, empêchant la fluidité dans le traitement des dossiers.
5. Superpositions et dédoublements de cachets, notamment dans la gestion des hypothèques.
6. Manipulations des références D8M, créant des incohérences dans les archives officielles.
7. Blocage de dossiers, retardant les procédures en cours.
8. Dédoublements de certificats, dont certains attribués pour des parcelles déjà enregistrées.
9. Spoliation de propriétés, y compris une parcelle appartenant à un colonel résident de la ville de Bukavu.
10. Attribution douteuse de quatre certificats pour une même parcelle située sur l’avenue du Lac, à Laboote, à proximité de la résidence du colonel Flamant.
Des agents en quête de justice
Cette situation, qualifiée de « crise administrative majeure », a poussé les agents à s’unir pour demander l’intervention des autorités provinciales. Lors de leur entretien avec Festo KABEZA, ils ont insisté sur la nécessité d’une enquête impartiale pour faire la lumière sur ces accusations et garantir la transparence au sein de la division.
« Nous demandons que justice soit rendue et que ces pratiques cessent immédiatement. Nos services ne peuvent pas continuer à fonctionner dans un climat d’intimidation et d’illégalité », a déclaré l’un des manifestants sous couvert d’anonymat.
Un appel à l’action pour préserver l’intégrité des institutions
Le président de l’Assemblée provinciale, tout en saluant la retenue des manifestants, a promis que leur plainte serait étudiée avec attention. « Nous ne tolérerons aucun abus dans la gestion de nos institutions. Une enquête sera diligentée et les responsabilités seront établies », a-t-il déclaré.
De son côté, KABATI NSHOBOLE Brigitte n’a pas encore répondu publiquement à ces accusations. Cependant, cette affaire met en lumière les défis liés à la gouvernance et à la transparence dans les administrations publiques du Sud-Kivu.
Vers une issue incertaine
Alors que les regards sont désormais tournés vers l’Assemblée provinciale pour des réponses concrètes, les agents des Affaires immobilières attendent des mesures fortes pour restaurer la confiance et le bon fonctionnement de leur service. Cette affaire risque d’avoir des répercussions durables sur la gestion des affaires immobilières dans la province.