Sud-Kivu : La société civile environnementale pour la création d’une zone protégée pour les hippopotames
Par MARCELIN MUDERWA
Lors d’un atelier qui s’est tenu à l’hôtel Mont Kahuzi à Bukavu le lundi 20 mai 202, les membres de la société civile du Sud-Kivu et de l’ONG The Congo Basin Conservation Society-Network « CBCS-Network », en collaboration avec la Banque mondiale, ont présenté et réfléchi aux résultats des consultations concernant la mise en place d’une zone spéciale pour les hippopotames dans le cadre du projet de construction du poste frontalier de Kanvimvira.
Josué Aruna, le coordinateur de la société civile environnementale au Sud-Kivu et directeur de l’ONG Congo Basin Conservation Society-Network, a expliqué que cet atelier réunissait des experts environnementaux de Bukavu pour évaluer l’impact environnemental et social du projet.
Avec la présence de nombreux hippopotames dans la région du projet, la Banque mondiale a jugé nécessaire de conduire une étude approfondie et de consulter les communautés locales et les experts pour résoudre les conflits existants entre les habitants et les hippopotames à Kanvimvira et Uvira a renchéri monsieur ARUNA.
La population locale de Kamanyola, kanvinvira… est confrontée à des problèmes tels que la destruction des cultures, des habitations et des blessures voire des décès causés par les hippopotames.
La Banque mondiale est préoccupée par la sécurité des habitants et des travailleurs, ainsi que par la préservation de l’habitat des hippopotames, d’où la tenue de cet atelier.
»Nous pensons que c’était la seule question qui était le goulot d’étranglement pour que la Banque mondiale décaisse les moyens pour donner au gouvernement congolais et aux entreprises qui exécutent le projet. L’entreprise est déjà localisée, à ouvrir. C’est une entreprise burundaise, mais je pense que dès qu’auront ces rapports avec les recommandations des experts qui sont ici avec nous, celle venue des communautés, nous pensons que comme la Banque mondiale n’attend que ces recommandations, elle va valider et donner les moyens au gouvernement congolais et aux entreprises. »
Les recommandations émises lors de l’atelier, combinées aux propositions des communautés locales, des universitaires, des conservateurs, de l’Agence congolaise de l’environnement et de la société civile environnementale, visent à trouver des solutions durables pour préserver la cohabitation entre les populations locales et les hippopotames, tout en favorisant le commerce transfrontalier.
La création d’une zone protégée pour les hippopotames, le renforcement des mécanismes pour réduire les impacts sur les cultures et les habitations, ainsi que la réglementation de la pêche ont été identifiés comme des mesures essentielles à prendre en compte.
Il est attendu que ces recommandations soient intégrées dans le projet final, avec l’engagement total du gouvernement congolais pour la mise en œuvre par la banque a conclu le président de la société civile environnementale du Sud-kivu .
L’objectif est d’obtenir l’approbation et le financement de la Banque mondiale pour garantir une cohabitation harmonieuse entre les populations locales et les hippopotames dans la région du Sud-Kivu.
