Sud-kivu : Le bureau de coordination de la société civile note la diminution des abus militaires à Kabare
Lors d’un point de presse organisé à Bukavu le 23 juillet 2024, le Bureau de Coordination de la Société du Sud-Kivu a annoncé des signes encourageants d’une diminution des abus militaires dans le territoire de Kabare, résultats d’audiences itinérantes menées récemment par la justice militaire.
Cette initiative, qui visait à rapprocher la justice des populations locales, semble avoir produit des effets positifs, mais des défis persistent, notamment dans certains territoires voisins.
Le Vice-Président de bureau de coordination de la société civile, SAMY TAKIMBULA JEAN, a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés, tout en insistant sur la nécessité d’un engagement soutenu de la part des autorités militaires pour dissuader les comportements abusifs des militaires récalcitrants.
Au cours de son intervention, il a rappelé que, malgré des améliorations notables dans la situation sécuritaire, des cas isolés de harcèlement par des militaires continuent d’affecter la vie quotidienne des habitants des territoires de Fizi, Kabare, Kalehe, Idjwi et d’autres zones environnantes.
« Les abus militaires sont intolérables et doivent être combattus avec la plus grande fermeté. Nous encourageons la justice militaire et la 33e région militaire à prendre des mesures concrètes pour éliminer ces comportements inacceptables », a déclaré SAMY TAKIMBULA JEAN. Il a mis l’accent sur l’importance d’une action rapide et efficace pour assurer la protection des droits des citoyens face à des actes de violence ou de harcèlement.
Le Vice-Président a également souligné des préoccupations spécifiques concernant les pêcheurs du lac Kivu. Ces derniers ont récemment rapporté des actes de maltraitance de la part de militaires appartenant à la force navale, ce qui représente un autre aspect préoccupant de la situation sécuritaire.
« Les pêcheurs jouent un rôle crucial dans l’économie locale et leur sécurité doit être une priorité », a-t-il ajouté.
Les audiences itinérantes, qui ont été organisées dans le cadre d’un effort plus large pour renforcer la confiance entre la population et les forces de sécurité, semblent avoir permis à de nombreuses victimes de s’exprimer et de porter plainte. Toutefois, il est essentiel que les autorités prennent en compte ces plaintes et que des mesures appropriées soient mises en place pour prévenir de futurs abus.
Le Bureau de Coordination de la Société du Sud-Kivu reste vigilant appelle les autorités militaires à maintenir un dialogue ouvert avec les communautés et à renforcer la responsabilité des forces de l’ordre.
« Nous sommes prêts à collaborer avec toutes les parties prenantes pour assurer un environnement sûr et protecteur pour nos concitoyens », a conclu SAMY TAKIMBULA JEAN.