Sud-Kivu : Le ministre des Finances clarifie qu’aucun PPP n’a été signé depuis l’arrivée de PURUSI à la tête de la province
Le ministre provincial des Finances du Sud-Kivu, Bernard Muhindo, s’est exprimé ce jeudi 21 novembre 2024 à la presse après avoir répondu à une motion du député Lebon Balibuno de Kalehe au sein de l’Assemblée provinciale. Cette intervention a permis de mettre en lumière plusieurs défis auxquels le gouvernement provincial fait face, notamment l’absence de partenariats public-privé (PPP) et le manque de fonds pour régler certaines revendications.
Aucun PPP signé depuis l’arrivée en fonction
Dans sa déclaration, Bernard Muhindo a reconnu qu’aucun partenariat public-privé n’a été signé depuis son arrivée en fonction en reponse au député ANANIE LUNANGA qui a évoqué qu’il y aurait 4-5 partenariat publique privé PPP déjà signé depuis l’arrivée du gouverneur PURUSI. Cette situation, selon lui, illustre les difficultés rencontrées par la province pour mobiliser des ressources externes et mener à bien les projets d’envergure.
Quand au décaissements de 5milliins de dollars de dettes réclamées par son prédécesseur au nom de la province, le ministre MUHINDO a clarifié.
« Aucun fonds n’a été débloqué pour le montant réclamé par mon prédécesseur. Plusieurs dossiers importants attendent encore sur ma table », a précisé le ministre.
Parmi ces dossiers figurent des revendications des 400 agents de la Direction provinciale de mobilisation et d’encadrement des recettes (DPMER), ainsi que des questions liées à l’apurement des dettes envers les membres du gouvernement provincial sortant.
Une motion basée sur des préoccupations variées
Le député Lebon Balibuno, à l’origine de cette motion, a compilé en 13 pages les préoccupations des députés provinciaux. Ces questions concernent notamment :
1. La situation des agents publics non payés ;
2. Les arriérés des anciens membres du gouvernement provincial ;
3. Les défis d’infrastructures dans différentes zones de la province ;
4. Les stratégies de mobilisation des recettes pour relever l’économie du Sud-Kivu….
En réponse, le ministre a obtenu un délai de 48 heures pour apporter des éléments plus détaillés. « Nous travaillons pour apporter des réponses précises, mais nous ne pouvons ignorer les réalités budgétaires complexes auxquelles nous faisons face », a-t-il déclaré.
Défis d’infrastructures et mobilisation des recettes
Au-delà des questions administratives, Bernard Muhindo a souligné que le déficit financier actuel freine également la réalisation des projets d’infrastructures, essentiels pour le développement de la province. La mobilisation des recettes demeure un enjeu majeur, et le ministre a promis d’accélérer les réformes nécessaires pour maximiser les revenus locaux.
Une attente de solutions concrètes
Les déclarations du ministre n’ont cependant pas suffi à rassurer tous les députés provinciaux. Beaucoup attendent des réponses claires et des actions concrètes pour résoudre les nombreux problèmes qui minent la gestion financière du Sud-Kivu.
Alors que le ministre s’est engagé à revenir avec des réponses dans les 48 heures, les observateurs espèrent que cette dynamique permettra de relancer les mécanismes de gouvernance économique dans la province. Pour l’heure, l’absence de partenariats public-privé et le manque de mobilisation des fonds restent des obstacles majeurs pour le développement du Sud-Kivu.