Sud-Kivu : Le PPRD se mobilise contre la révision de la Constitution
Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a organisé ce samedi 30 novembre 2024 une réunion extraordinaire à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Cadres, militants et sympathisants de cette formation politique, dirigée par le sénateur Joseph Kabila, se sont réunis pour réaffirmer leur unité, préparer les prochaines échéances électorales, et surtout s’opposer fermement au projet de modification de la Constitution porté par le régime en place.
Une opposition ferme et unanime
Au cours de cette rencontre, les membres du PPRD ont dénoncé une tentative, selon eux, de prolonger le mandat présidentiel en modifiant la loi fondamentale. « Le vrai problème du Congo, c’est la gouvernance, pas la Constitution. Si certains veulent la changer, c’est uniquement pour permettre au président d’effectuer un troisième mandat. Nous n’allons pas accepter », a déclaré Yvette Rubuye, secrétaire exécutive provinciale adjointe du PPRD au Sud-Kivu.
Ce rejet s’inscrit dans une dynamique nationale où plusieurs voix de l’opposition se sont levées pour dénoncer ce qu’elles perçoivent comme une dérive autoritaire.
Une mobilisation annoncée
Pour maintenir la pression, le PPRD/Sud-Kivu a prévu une matinée politique extraordinaire le vendredi 6 décembre 2024. Cette activité se tiendra dans la salle Concordia de l’Archevêché à Bukavu, commune d’Ibanda. Le parti appelle à une participation massive de ses membres et sympathisants pour marquer leur opposition à cette initiative du président Félix Tshisekedi et de sa coalition.
Une polémique nationale
Depuis l’annonce du projet de révision constitutionnelle, le débat agite la scène politique congolaise. À Kinshasa, plusieurs partis de l’opposition ont exprimé leur désaccord et annoncé des actions pour empêcher ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la démocratie.
En multipliant ses initiatives, le PPRD entend jouer un rôle majeur dans cette lutte et renforcer la mobilisation populaire face à ce qu’il qualifie de tentative de dictature.
Les prochains jours s’annoncent décisifs, tant pour le camp présidentiel que pour l’opposition, dans ce bras de fer qui pourrait redéfinir l’avenir politique du pays.