Sud-kivu : Les Casques bleus pakistanais de la MONUSCO laisse leur camps de KAVUMU aux FARDC
Par MARCELIN MUDERWA
Les Casques bleus de la République islamique du Pakistan, présents en République démocratique du Congo depuis plus de 20 ans, se préparent à quitter le pays.
Une cérémonie d’hommage a été organisée pour reconnaître leur engagement ce 25 avril 2024 dans leur camps de Kavumu.
Leur départ marque la fin d’une importante contribution à la consolidation de la paix et à la sécurité dans la province du Sud-Kivu.
Le général-major YAV Avul, Commandant de la 33e région militaire , a exprimé ses chaleureuses félicitations et sa profonde reconnaissance envers les Casques bleus pakistanais pour leur engagement et leurs efforts remarquables tout au long de leur mandat au Sud-kivu .
La Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, Mme Bintou Keita, le Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO, le Général de Division Khar Diouf, le Ministre provincial des Infrastructures au Sud-Kivu, M. Cissa wa Numbe, et l’Ambassadeur Noël Mbemba ont participé à cet événement à Kavumu, près de Bukavu.
« Le transfert de la responsabilité de la protection des civils de la MONUSCO aux forces de l’ordre locales marque une étape cruciale sur la voie de la stabilité du pays », a déclaré le généarl Ahmad Farhan Qureshi, Commandant du contingent pakistanais en fin de mission.
Depuis 2003, plus de 100 000 Casques bleus pakistanais ont servi au Sud-Kivu, avec 31 pertes en vies humaines au cours de missions de maintien de la paix, représentant le plus fort taux de mortalité de l’histoire du Pakistan dans ce domaine. Le pays a été impliqué dans 46 missions de l’ONU dans 29 pays à travers le monde.
Les Casques bleus pakistanais ont mené des opérations visant à protéger les civils et à maintenir la paix dans le Sud-Kivu.
En 2017, ils ont collaboré avec les Forces armées congolaises pour empêcher des groupes armés de prendre le contrôle d’Uvira. En 2018, ils ont repoussé une offensive dans les Hauts Plateaux d’Uvira, protégeant plus de 120 000 personnes déplacées internes. Leur engagement a été crucial pour la sécurité et la stabilité de la région.
Le retrait du contingent pakistanais s’inscrit dans le cadre du plan de désengagement de la MONUSCO de la RDC lancé en janvier 2024.