Sud-Kivu : Qui paiera nos salaires après le départ de NGWABIDGE ?
La situation inquiète les agents politiques alors que la roue tourne à nyamoma.
La grogne monte dans de nombreux services du gouvernement provincial où le personnel politique et les autres agents dénoncent les arriérés salariaux dont ils seraient victimes.
« Le départ du locataire de nyamoma est annoncé, qu’il devienne député national à idjwi ou non », déclare un agent politique du cabinet du gouverneur, pris dans un taxi ce 8 janvier 2023.
Selon cet agent, c’est à la caisse d’épargne du Congo CADECO que leur salaire devrait être versé.
« Nous avons suffisamment d’informations indiquant que c’est la signature du gouverneur de province qui nous manque pour percevoir deux mois de salaire. Nous avons appris que l’argent est disponible, mais malheureusement, les autorités ont d’autres priorités », précise cette source.
Malheureusement, ce phénomène existe depuis que les gouverneurs de provinces sont victimes de chasses à l’homme, remontant à 2010.
En septembre 2017, lors de l’élection de l’actuel gouverneur, les fonctionnaires et agents du gouvernement provincial ont pris d’assaut l’Assemblée provinciale pour forcer les députés à voter dans l’une des salles de l’Hôtel de poste, à Bukavu.
Du côté du gouvernement provincial, la Province du Sud-Kivu déplore une faible mobilisation des recettes dues à la démotivation des agents de la DPMER (Régie Financière Provinciale) pourtant responsables de cette collecte.
Certains agents du gouvernement provincial accusent un retard de salaire allant jusqu’à 5 mois, tandis que pour d’autres, cela atteint 6 mois.
« Vers la fin de l’année 2017, nous avons entamé une grève pour réclamer neuf mois d’arriérés de salaire. En pleine grève, le chef de l’exécutif provincial a sollicité notre indulgence pour reprendre le travail. Il a promis que ces arriérés nous seraient versés progressivement. Ils ont même été intégrés dans le budget de la province pour l’année 2018. Mais à notre grande surprise, l’année 2018 est passée et aucun d’entre nous n’a été payé. Pire encore, non seulement cette dette ne figure nulle part dans le budget 2019, mais les mois de décembre 2018 et janvier 2019 restent impayés à ce jour », expliquent les agents de la DPMER dans une autre correspondance adressée au bureau provisoire de l’Assemblée provinciale.
Louis Léonce a laissé des arriérés aux agents, CHISHAMBO a suivi avec 14 mois impayés, NYAMUGABO avec plus de 5 mois, et aujourd’hui le locataire de nyamoma accumule plus de 6 mois de retard de paiement…