Sud-kivu : Une organisation de la société civile rend public des chiffres de massacres pendant 30 ans passés.
Au terme de seize sessions de travail intensif, les organisations de la société civile du Sud-Kivu, dont l’Initiative congolaise pour la justice et la paix ICJP, ont divulgué des chiffres alarmants sur les violations des droits humains dans la province au cours des trois dernières décennies.
Ce groupe de travail, après une analyse minutieuse de données provenant de diverses sources, a mis en lumière 191 incidents de violations graves des droits humains, allant des meurtres à des actes de violences sexuelles en passant par des travaux forcés et des tortures. Ces crimes, pouvant être qualifiés de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, ont frappé toutes les strates de la population du Sud-Kivu, sans distinction d’âge ou de genre.
Ces révélations mettent en lumière l’urgence d’une action immédiate pour mettre un terme à ces violations des droits humains et assurer la protection des populations vulnérables du Sud-Kivu. La Société civile appelle à une réponse rapide des autorités et des organisations internationales pour mettre un frein à cette spirale de violence insoutenable. » a dit le coordonnateur de ICJP monsieur RAPHAEL WAKENGE devant la presse
Les territoires de Kalehe et Mwenga ont été les théâtres principaux de ces actes barbares, où une grande majorité des exactions ont été attribuées à des groupes armés non étatiques, tels que les factions Maï-maï et les combattants FDLR. Les forces de sécurité congolaises, incluant la police et l’armée, ont également été pointées du doigt pour leur implication dans certaines violations.
De plus, des écogardes congolais, en particulier ceux opérant dans le parc national de Kahuzi-Biega, ont été accusés d’actes répréhensibles.