Bukavu : Comment doit-on récompenser Aldor CIBEMBE, le manager du Festiras ?

Bukavu : Comment doit-on récompenser Aldor CIBEMBE, le manager du Festiras ?

Cela fait 6 ans que ses rêves résonnaient encore dans sa tête, une idée partagée par des acteurs culturels dont certains se sont montrés intéressés tandis que d’autres ont cru à un rêve en l’air sans planification.

6 ans plus tard, les sceptiques sont devenus curieux, s’interrogeant sur le succès d’un festival qui invite de grandes figures du rap et du slam.

Déjà lors de la deuxième édition, plus d’une centaine de rappeurs et slameurs locaux ont monté la scène du collège Alfajiri pour démontrer leur force de l’oralité.

Ces artistes sous contrat, pour certains c’était une première, ont enchaîné les phrases sur des mélodies dans les langues traditionnelles comme officielles, devant un public exigeant et impatiemment tourné vers les têtes d’affiche.

Festiras déporte volontairement les amoureux du rap et du slam de leur quotidien vers le collège Alfajiri.

Tout cela repose sur un homme avec une grande équipe autour de lui avec l’apport inédit de madame Anne MUSHIGO, Aldor CIBEMBE lui-même slameur qui a quitté la scène officiellement seulement un an avant la première édition de Festiras lancée en 2022.

L’artiste devenu manager subit cependant des coups bas venant de partout, comme c’est une tradition dans la ville.

Certains acteurs culturels pensent qu’Aldor doit collaborer davantage, tandis que d’autres lui prêtent main forte bénévolement pour honorer ce grand festival de la ville, devenu régional et même international.

Les grandes figures qui ont foulé cette scène sont reconnaissantes

« Merci au public et aux organisateurs qui ont fait de leur mieux avec peu de moyens », avait déclaré Youssoupha Mabiliki, le rappeur franco-congolais, premier grand invité de ce festival en 2023, avant de promettre son soutien pour les plaidoyers de ce festival.

Ces propos ont été enrichis lors de la deuxième édition par le rappeur français La Fouine, pour qui les images de sa prestation sont des preuves tangibles qui justifient que Festiras est un grand festival qui ne mérite aucun doute jusqu’à présent.

Ce festival n’est pas seulement une occasion musicale, mais aussi un partage d’expérience entre artistes.

« Les jeunes de la région doivent apprendre à mettre en œuvre leur art pour exprimer les atrocités afin que le monde sache ce qui se passe ici », avait interpellé l’artiste Yekima de Bel Art.

Les manchettes médiatiques imprimées au nom de Festiras sont également une occasion de diffuser les vérités culturelles de la capitale du Grand Kivu.

Malheureusement, malgré le soutien de la coopération suisse, du festival Amani de Goma, d’illico Cash de Rawbank, le FESTIRAS souffre toujours du manque de soutien financier des hôtels, des agences de transport et de partenariats avec de grandes sociétés telles que la Bralima. Nous restons confiants que le festival continuera de grandir et d’apporter une contribution significative à la scène culturelle locale et internationale.

Janvier Barhahiga

BKINFOS.NET est un média en ligne indépendant qui prônet la bonne gouvernance, la promotion socioculturelle et sportive de la jeunesse ainsi que la protection des ressources naturelles. BKINFOS.NET qui est un média en ligne reconnu officiellement sous RCCM CD/BKV/RCCM/22-B-00138 Id.nat : 22-J5801-N18907L numéro de d'impôt : A2217401P BKINFOS a ses adresses sur avenue P.E LUMUMBA /Maison des jeunes/Ville de Bukavu Est de la RDC. Contacts : zukamedia2022@gmail.com barhahiga2017@gmail.com +234 990885077