BUKAVU : Des conduites d’eau de ruissellement sont bouchées en période pluvieuse.
Plusieurs canalisations servant à drainer les eaux de pluie ou à évacuer les eaux usées à Bukavu sont bouchées, certaines, quelques mois seulement après leur construction ou réhabilitation.
Les habitants des maisons riveraines ont la mauvaise habitude d’y jeter des immondices ménagères, quand ils n’y évacuent pas leurs fosses septiques. Ajouté à cela le sol glissant emporté par les eaux de pluie qui remplissent les caniveaux et finissent leur course dans le lac kivu.
«Ce sont les habitants du quartier qui ont l’habitude de jeter le jour, comme la nuit des immondices dans les canalisations d’eau. Bien que nous ayons l’habitude de déboucher ces caniveaux, ils sont toujours remplis au quotidien» rapporte David CHIKURU acteur de la société civile ibanda.
Les cas des avenues luziba industrielles et luziba sont décevants. La première avenue est entrée depuis quelques temps dans un cycle de « dégradation et inondation car les habitants ont poussé des maisons le long de canal qui déverse de l’eau dans la rivière Ruzizi».
A la faveur de la nuit, dans certaine avenue de la ville des maisons bordant les canalisations jettent leurs immondices dans ces caniveaux. Rapidement, ces canalisations se bouchent et leurs eaux débordent jusqu’à faire de dégâts.
Suite à cet état des choses, les eaux de pluies et de ménages envahissent la chaussé au point de provoquer sa dégradation.
Une enquête menée par le département de Géographie de l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu, le sol quitte des collines vers le bas fond du lac Kivu suite à la mauvaise politique d’aménagement du territoire.
«Nous avons trouvé avec nos étudiants à peu près 2000 mètres cube de terre, donc de sol fin. On ne prend les pierres et autres. C’est-à-dire ce que nous avons pris en solution. Le sol qui se mélange à l’eau et qui change sa couleur. Le sol arable qui doit porter les cultures. Nous sommes à, à peu près 2000 mètres cubes par an. C’est énorme ! » Selon le prof Rigobert BIRHEMBANO cité par la prunellerdc
Une terre qui pouvait, regrette-t-il, être utile pour l’agriculture.
«Imaginez 200 mètres cubes. Donc vous avez un champ de 50 fois 40 avec épaisseur 1 mètre que nous perdons chaque année. Une surface de 40 fois 50 avec une épaisseur d’un mètre et qui va dans le lac chaque année» regrette le professeur Rigobert.
Ce scientifique qui travaille en matière de la composition et mouvement du sol regrette que, le sol quitte des collines vers le bas fond du lac Kivu suite à la mauvaise politique d’aménagement du territoire.
Selon un ingénieur en construction rencontré dans un chantier de la ville, les caniveaux doivent être nettoyés après chaque pluie.
« Il nous faut une solution de gouttière de puisage d’eau car avec l’eau de ruissellement tout est perturbé. Car avec des gouttières on va économiser l’eau et l’argent de la famille.»
Les chercheurs d’une manière commune appellent la population à prendre ses responsabilités en évitant de jeter des immondices dans les caniveaux.
Janvier BARHAHIGA