Bunia: 20 ans de prison requis contre une femme poursuivie pour détention illégale des munitions de guerre.
Une femme poursuivie par le tribunal militaire de garnison de l’Ituri pour détention illégale des munitions de guerre encoure jusqu’à 20 ans de prison selon le réquisitoire du ministère public au cours de l’audience de ce lundi 19 octobre 2020.
Au cours de cette audience publique qui se déroule à la tribune officielle de Bunia en présence de plusieurs curieux parmi la population, la vraie identité de la prévenue a été révélée.
Alors qu’elle prétendait se nommer Espérance Mave Ngabu, son vrai nom de Sezikana Espérance, originaire de la chefferie des Andisoma en territoire d’Irumu, selon ses documents académiques fournis par l’institut supérieur pédagogique ISP Bunia où elle a été étudiante au département de Français.
Le Major Vicky Lopombo, auditeur militaire qui a requis la peine de 20 ans de servitude pénale contre Madame Seeikana, a demandé en outre au tribunal de ne retenir aucune circonstance atténuante en sa faveur suite à la gravité des faits lui reprochés.
Une position vite rejetée par les avocats de la prévenue qui ont plaidé non coupable et et demandé la libération pure et simple de leur cliente.
L’incident remonte au 28 août dernier au pont Shari situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Bunia lorsque le service des renseignements militaires a mis la main sur cette dame en possession de plus de 400 munitions de guerre dissimulés dans un bidon de 5 litres.
Celle-ci avait même avoué au moment de son arrestation qu’elle se rendait dans la zone minière du territoire de Djugu où opèrent plusieurs groupes armés notamment CODECO, pour échanger ces munitions contre de l’or.
AVEC buniaactualite