RDC-Bakwakenge : la Monusco suggère aux autorités la vulgarisation de la loi portant découpage des territoires
La Monusco a dépêché la semaine dernière une mission d’évaluation à Bakwakenge, localité disputée entre les provinces du Kasaï et Kasaï Central où des violences communautaires ont fait 11 morts, plusieurs blessés et des centaines de maisons incendiées.
La mission de l’ONU en RDC a échangé avec les autorités locales et les forces de sécurité déployées pour étouffer les violences. Et elle a notamment recommandé la vulgarisation de la loi sur le découpage pour éviter les conflits entre les entités.
“La mission d’évaluation a observé que les blessés de la récente crise étaient toujours en traitement à l’hôpital général de Kakenge tandis que 263 maisons incendiées ont été dénombrées certain nombre de recommandations ont été faites par la mission aux autorités tant nationales que provinciales, dont « vulgariser et rendre effective la loi 015/2005 portant découpage des territoires et aussi décentraliser proportionnellement la gestion des structures étatiques qui jadis appartenaient à l’ex-province du Kasaï Occidental à l’image des cas de la SNCC, l’auditorat militaire, REGIDESO, le parquet, et certaines autres divisions provinciales fonctionnant à Tshikapa mais encore sous tutelle de Kananga ».”, dit la Monusco dans son bulletin d’information.
La mission a également facilité le déploiement des militaires et policiers à Bakwakenge.
“Après des affrontements communautaires dans la nuit du 3 au 4 août, vers 1 h 00, à Bakwa Kenge, la MONUSCO a transporté par voie aérienne 48 membres des forces de sécurité (25 FARDC et 23 PNC) jusqu’à la frontière entre le Kasaï et le Kasaï Central en vue d’apaiser les tensions. Enfin, le 15 août, la section des affaires civiles de la MONUSCO à Tshikapa, en collaboration avec le ministre de l’Intérieur du Kasaï, a organisé une réunion de réconciliation entre les chefs des groupements de Bakua Kalume et de Lupona Nzambi sur les conflits fonciers, la chefferie et les revenus du marché commun à Katalayi.”, ajoute le bulletin.
Déjà dès le début, le conflit de Bakuakenge était axé sur les disputes des champs entre les populations de Bakua Tamba (Kasaï Central) et Mwanga Makoko (Kasaï). Puis le conflit des limites entre les deux provinces a impacté sur la cohabitation entre les populations Kuba de Mweka et les Lubaphones de Demba.