RDC : Le ministre Claudine NDUSI, profane t-elle la culture des bashi ?

RDC : Le ministre Claudine NDUSI,  profane t-elle la culture des bashi ?

Grand ANGLE

Le ministre congolais de travail et  prévoyance social Claudine NDUSI Mwa NKEMBE s’est affichée à une photo avec la peau du léopard et la lance dans un des groupements de kabare nord auSud-kivu où elle était en tournée pour sensibiliser la population à l’enrôlement, le 8 janvier 2023 .

Cette affiche a dérangé les protecteurs de la culture bashi qui selon certains, la ministre  a violé la culture pour ses intérêts égoïstes.

’ J’ai vu plusieurs femmes à la trône chez les bashi, mais je ne jamais vu une qui s’affiche avec un peau de léopard avec lance à la main ou bien toucher seulement une lance. A kabare,  il y a eu M’wa Muhigirwa la mère de l’actuel Mwami kabare RUGEMANIZI qui a régné pendant plusieurs années et , elle est encore vivante ici à Bukavu. Elle   n’a jamais porté cette tenue là. A walungu, j’ai vécu la grand-mère du mwami NDATABAYI maman BUJANA,  elle ne sait jamais affichée avec une lance et une peau de léopard de même pour la makamba ASTRID était proche de Mobutu n’a jamais osée faire cela. A luhinja il y a eu la règne de M’wa BAHARANYI originaire de minova à kalehe, elle n’a jamais porté une tenue comme ça ainsi que la rejente de kaziba.  ’’ s’étonne MUDAGI ZOLA un grand coutumier  qui évoque la profanation de la coutume par ceux-là qui ont facilité le port de ces objets coutumiers

La peau de léopard, explique la souplesse, la méchanceté, l’esprit, le charisme ainsi que la force et andurance lors de la chasse chez les bashi raison de réserver ce dernier aux hommes qui ont le titre de chasseur des gibiers pour la  famille. Un homme mushi doit se munir de la lance comme arme  pour la protection familiale  et  de la chasse car dans la tradition le fusil à feu ne sont pas considéré continue notre interlocuteur.

‘’ Si notre ancêtre kabare se réveil aujourd’hui de la où il a été enterré,  il sanctionnera tous les bashi pour avoir commis et voir cette photo  de la ministre NDUSI avec la peau de léopard ainsi que la lance.’’continue MUDAGI ZOLA

La seule personne qui doit porter la peau de léopard à irambi katana est le grand chef traditionnel  Bigomokero  spécifiquement renseigne les coutumiers qui confirment que l’acte a été posée dans le territoire de kabare à l’absence du mwami qui était à Kinshasa.

Les proches de ministre parlent d’un titre honorifique lui reconnue par certains  chefs traditionnels de irambi suite à ses actions de développement posées dans le milieu et cela n’a rien avec la profanation de la coutume .

.    Quelques interdits sur la femme

1°  Ecishakulo (=pilon) : Une femme qui pile du manioc ou toute autre chose ne peut jamais employer une telle force qu’elle casse son pilon. Si par malheur elle cassait cet objet, elle devait s’abstenir des rapports conjugaux, car elle serait frappée d’une peine de muziro. Il faut au préalable l’intervention du mufumu (guérisseur) qui administre aux époux un produit médicinal.

2° Omudugo (louche en bois pour tourner le foufou, palette) : Cet objet est concerné par deux sortes d’interdit. Il ne peut être cassé au moment du malaxage du foufou ; il ne peut être non plus instrument de combat, à savoir que ni l’époux, ni l’épouse ne peut s’en servir pour frapper le conjoint lors d’une rixe familiale. Si cela leur arrivait, il faudrait absolument faire appel au  mufumu comme pour les autres miziro et garder la continence jusqu’à ce que le mufumu soit intervenu.

3° Omango omukazi aduga (pendant que la femme fait le foufou) : Lorsqu’une épouse jette la farine dans l’eau bouillante pour la préparation du foufou, elle ne peut plus sortir de la hutte pour quelque prétexte que ce soit, sinon elle encourt un interdit grave.

4° Okuja erhwishi buzira ndaha (= aller puiser de l’eau sans calebasse !) : Une femme mariée ne peut pas descendre à la rivière sans un récipient pour apporter de l’eau. Cela parce que les veuves sont obligées d’aller se laver à la rivière pour enlever leur deuil. Une femme qui irait à la rivière sans calebasse est comparable à cette veuve, ce qui est une injure grave à son mari.

5° Omukazi arhajabukere kabiri (litt. : « une femme ne va pas à la brousse couper la paille deux fois ») : Une femme mariée a soin de sa hutte ; elle doit la balayer, y étendre l’herbe fine. Mais lorsqu’elle va chercher à la brousse l’herbe nécessaire à étendre, il faut en apporter suffisamment pour que la hutte soit entièrement renouvelée. Des paresseuses en profitaient pour aller seules en brousse et l’on avait constaté qu’elles y rencontraient des amants. Comme elles partaient souvent par groupe, l’occasion du mal était réduite, mais certaines rentraient avec comme prétexte que l’herbe apportée ne suffisait pas, il fallait retourner pour cherche un autre fagot. Les Bashi ont défendu gravement ce retour en brousse. Elle doit apporter un fagot suffisant en compagnie des autres. Ainsi le danger de retrouver cet homme qui attend dans la brousse est écarté. C’est bien là une règle de prudence pour préserver la chasteté conjugale.

6° Okuhama omugozi (= sauter une corde) : Il n’est pas permis à une femme de sauter une corde tendue. Cela se comprend : elle peut être prise aux pieds et se renverser. Les Bashi veulent que la femme ne soit pas la risée des gens ou, comme ils disent, il ne faut pas  « tuer les yeux des enfants » (qui verraient la nudité de leur mère). La pudeur est de  mise pour une femme.

7° Okugenda k’omukazi n’iba arhali eka (une femme ne quitte pas le foyer à l’absence du mari). Il arrive qu’une épouse en difficulté avec son mari veuille divorcer. Elle ne peut partir à l’absence du  mari (car elle se rendrait responsable des pertes des bien dans la maison). C’est un muziro.

8° Omukazi arhashurha iba omwigere (« une femme ne donne pas un coup de pied à son mari »). Lors de la bagarre, une femme ne peut donner un coup de pied à son mari car le coup pourrait se diriger sur les organes génitaux et causer des dommages graves.

9° La femme ne grimpe pas sur l’arbre et ne construit pas une hutte : (interdit de prudence pour la pudeur) Il est exclu qu’une femme soit perchée sur un toit de maison ou sur un arbre, de peur d’exposer sa nudité à tout le monde (notons que les femmes ne portaient pas de caleçon ni de pantalon).

10° La femme ne peut pas traire ni toucher au lait, sinon la vache ne donnera plus de lait, ou donnera du lait trop liquide et inconsistant.

11° La femme ne mange pas la poule ni les œufs : repas délicieux réservé aux hommes. Si elle en mangeait, rien ne lui arrivait comme peine latae sententiae, mais elle était regardée par tous comme mal éduquée et voleuse, et c’était un motif d’être répudiée.

12° La femme ne siffle pas (« Omukazi arhashungurha ») : siffler, surtout quand on entre dans la maison, est un acte de liberté et d’autorité. Ce geste est défendu à la femme car elle est sous l’autorité du mari .

Nos sources renseignent que la question est sous débat à kinshasa dans la communauté cinyabuguma où le ministre répondra de ses intentions rapporte nos sources.

Janvier Barhahiga

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