Sud-Kivu : 397 personnes tuées en 2022
Chaque année un tableau sombre de la sécuritaire est peint par SAJECK force vive au Sud-Kivu dans la categorie des assassinats , tueries, attaques de maisons, des enlèvements et autres graves violations des droits de l’homme.
Pour l’année 2022 au laquelle on a noté des avancées en matière sécuritaire avec intervention du député Albert KAHASHA dit FOKAMAIKE, 494 maisons étaient visités par les personnes en armes et 139 véhicules ont été braqués par des inconnus armés sur differents axes routiers de la province.
Au moins 397 personnes ont tuées au cours de l’année 2022 et 394 personnes tuées en 2021 soit un plus de 3 mort dans la province du Sud-Kivu.
SAJECK forces vives qui donne ces informations note 220 cas d’enlèvements et 72 cas de justice populaire au cours de l’année 2022 du 10 Janvier 2023. C’est ce que révèle un « Bulletin Surprise » de l’organisation SAJECEK Forces Vives
Le territoire de Fizi a été l’entité la plus touchée avec 93 cas enregistrés suivi de la ville de Bukavu qui compte 84 cas.
Dans la rubrique des maisons attaquées, Sajecek a enregistré plus de 494 maisons attaquées par des bandits armés en 2022 et 547 maisons en 2021. La ville de Bukavu vient en première position suivie du territoire de Kalehe avec respectivement 133 et 64 cas.
Par ailleurs, 139 véhicules ont été la cible des braquages au Sud-Kivu. 61 cas ont été enregistrés à Kalehe suivis de 34 à Fizi.
Pendant l’année 2022, les enlèvements se sont multipliés. 220 cas ont été enregistrés au cours de l’année 2022 ;Le territoire de Fizi occupe encore la première place avec 55 cas enregistrés suivi de Shabunda avec 49, 48 à Kalehe et 31 à Uvira.
La population « dépassée par l’insécurité et faute des mesures coercitives » s’est largement livrée à la « Justice populaire », emportant au passage 72 personnes.
« La persistance de l’insécurité au Sud Kivu est une résultante du manque de volonté des autorités politico administratives mais aussi du fait que la police et l’armée manquent des moyens et elles ont comme responsables de businessman. A cela s’ajoute le manque d’une politique visant à endiguer le phénomène groupes armés en province », dénonce l’organisation.
Voici le tableau peint par l’organisation SAJECEK en 2022:
Tueries Maisons attaquées | Véhicules braqués | Enlève ments | Justice populaire | ||
Bukavu | 84 | 133 | 01 | 24 | 19 |
Kabare | 34 | 64 | 03 | 01 | 23 |
Walungu | 20 | 52 | 16 | 02 | 11 |
Mwenga | 28 | 34 | 06 | 08 | 01 |
Uvira | 54 | 56 | 12 | 31 | 01 |
Fizi | 93 | 52 | 34 | 55 | 05 |
Shabunda | 28 | 26 | 06 | 49 | 00 |
Idjwi | 01 | 00 | 00 | 02 | 02 |
Kalehe | 55 | 77 | 61 | 48 | 10 |
Total | 397 | 494 | 139 | 220 | 72 |
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Il faut dire qu’en 2021, l’organisation avait dénoncé « une année sanglante » pointant encore une fois du doigt l’absence d’un plan de sécurité provincial.
En 2021, 394 cas ont été rapportés en termes des personnes tuées ; ce qui fait une hausse d’au moins 3 cas en 2022. 2022 a connus moins d’attaques des maisons comparativement à 2021 où on en avait dénombré 547.
Une baisse également en termes d’enlèvement, comparativement à 2021 où on avait enregistré 379 cas.
Même si la pratique néfaste de Justice populaire continue à faire des victimes, l’année 2022 a été moins meurtrière par rapport à 2021 où l’organisation recensait 130 cas de justice populaire.
L’activisme des groupes armés dans ce territoire et la circulation abusive d’armes à feu dans les mains des populations civiles, serait la cause principale de cette insécurité, croit savoir l’organisation.