Sud-kivu/Minembwe : Certains éléments FARDC auraient piller des produits champêtres de la population. Rapport GECSH
Certains commandos de la 12 ème Brigade d’intervention rapide dans les Hauts plateaux de Fizi, Uvira et Itombwe sont accusés d’avoir pillé et vendre les produits champentres des habitants de Mulenge au cours de l’année 2020.
Alors qu’ils (les banyamulenge) attendaient d’elles(FARDC) une sérieuse traque contre des groupes armés ces derniers avaient la tête ailleurs dit le rapport du Groupe d’études sur le conflits , la science et histoire GECSH qui a son siege dans les enceintes de l’ISP Buakvu dans leur publication rendue publique ce mardi 27 juillet 2021.
Centré sur l’analyse de dynamiques de guerres civiles dans les Hauts Plateaux de Fizi, Uvira et Itombwe ; ce rapport souligne la position (perception et attitude) des Banyamulenges envers les FARDC conduisant à une délégitimation collective.
« Nous ne savons pas si nous allons récolter cette fois-ci, l’année passée les FARDC ont tout récolté et ce qui faisait mal c’est de les voir en train de vendre les maïs dans le centre de Minembwe alors que parmi eux personne n’a même pas un champ ici. Ils ont ouvert un marché où nous n’étions pas admis dans les villages de Monyi.» paraphrase ce rapport qui requis l’anonymat d’un témoin Munyamulenge.
Une deuxième accusation est celle de tracasseries qui ont incité certains Banyamulenges à délégitimer et limiter leurs collaborations avec les FARDC.
Cette publication de GECSH va loin jusqu’à confirmer des affrontements ont opposé les « populations » aux militaires à Ilundu, suite à cette récolte sans autorisation dans les champs des populations en détresse.
Le porte-parole des opérations Sukola 2 Sud-Sud capitaine Dieudonné KASEREKA cité par ce rapport dément catégoriquement ces accusations et appelle les populations à se désolidariser des groupes armés locaux et étrangers :
« Ce sont des accusations non fondées parce que chaque garçon de cette communauté porte une arme. Pour tromper l’opinion, ils accusent les FARDC pour légitimer leur port illégal des armes. Pas seulement les Banyamulenge, les autres communautés nous accusent. Mais nous on travaille sous le drapeau conformément à la constitution et on ne va pas défendre l’intégrité de territoire sur les humeurs de gens ou des communautés. Je démens catégoriquement toutes ces accusations avec la dernière énergie, elles sont non-fondées. Je peux demander à toutes les populations vivant dans les Hauts-Plateaux de se désolidariser de groupes armés locaux et étrangers car ils les distraient et bloquent le développement de leurs entités .» dit le porte parole militaire de la région .
Les récurrentes contestations des officiers FARDC sont les manifestations, les discours et la pratique des élites et des paysans, dans la délégitimation tacite et conjecturelle. , la tendance à la « géo politisation de responsables militaires » devient de plus en plus inquiétante dans le milieu.
Madihano MUGARUKA